Aṅguttara Nikāya
71. Les souhaits
A une occasion le Béni du Ciel demeurait près de Savatthi au Parc de Jeta, le monastère d'Anathapindika. Il s'adressa alors aux moines, «Moines!»
«Oui, monsieur,» répondirent les moines.
Le Béni du Ciel dit: «O moines, demeurez accomplis en vertu, accomplis selon le Patimokkha. Demeurez mesurés en accord avec le Patimokkha, accomplis dans votre comportement et votre sphère d'activité. Entrainez-vous, en ayant souscrit aux règles de l'entraînement, en voyant du danger aux fautes les plus insignifiantes.
«Si un moine souhaite, ‹Que je sois cher et agréable à mes collègues dans la vie sainte, respecté par eux et une inspiration pour eux,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Que je sois quelqu'un qui reçoit des robes, des la nourriture en aumône, un hébergement, et une trousse de pharmacie pour soigner les malades,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Quoi que j'utilise ou consomme en fait de robes, de nourriture [reçue] en aumône, en hébergement, et en pharmacie pour soigner les malades, puisse cela être de grand profit, de grand bénéfice pour ceux qui les ont fournis,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Puisse cela être également de grand profit, de grand bénéfice, à tout parent mort dont ils [les donateurs] ils se rappellent avec un esprit éclairé,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Que je sois content de tout ce qui pourra être disponible en matière de robes, de nourriture en aumône, d'hébergement, et de pharmacie pour soigner les malades,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Que je sois résistant au froid, à la chaleur, à la faim et à la soif; aux attaques d'aoûtats et de moustiques, au vent et au soleil ainsi qu'aux choses rampantes; au paroles insultantes et blessantes; aus sensations corporelles qui, lorsqu'elles surgissent, sont douloureuses, piquantes, coupantes, féroces, dégoûtantes, mortelles,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Puissé-je surmonter le mécontentement, et ne pas être emporté par le mécontentement. Puissé-je maintenir la conquête de tout mécontentement qui surgirait,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Puissé-je surmonter la peur et la crainte, et ne pas être emporté par la peur et la crainte. Puissé-je maintenir la conquête de toute peur et crainte qui surgirait,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Puissé-je obtenir—chaque fois que je le voudrai, sans tension, sans difficulté—les quatre jhânas qui sont des états mentaux supérieurs, des états agréables dans l'ici-et-maintenant,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«Si un moine souhaite, ‹Puissé-je—avec la fin des fermentations mentales—demeurer dans la libération de conscience et la libération du discernement libres de fermentations, les ayant directement connues et réalisées pour moi-même dans l'ici-et-maintenant,› alors il devrait être quelqu'un qui porte les préceptes à leur perfection, qui se consacre au calme mental, qui ne néglige pas le jhâna, qui est doté de pénétration, et qui fréquente les demeures vides.
«‹O moines, demeurez accomplis en vertu, accomplis selon le Patimokkha. Demeurez mesurés en accord avec le Patimokkha, accomplis dans votre comportement et votre sphère d'activité. Entrainez-vous, en ayant souscrit aux règles de l'entraînement, en voyant du danger aux fautes les plus insignifiantes.› Ainsi fut-il dit. Et en référence à ceci fut-ce dit.»